Marcel Proust, la personne et sa famille – 1896 : Annus horribilis 

L’année 1896 marque un tournant pour Marcel apporte une série de revers personnels et de santé qui affecteront profondément sa vie.  

Après des vacances idylliques à Beg-Meil en Bretagne, la relation passionnée avec son premier grand amour Reynaldo Hahn est étouffée par la possessivité de Marcel.  Hahn devient son ami de vie, mais pas son compagnon de vie.  

Marcel traverse une période difficile : la mort du grand-père Weil et de son frère bien-aimé Louis, la perte du chaleureux nid de vacances d’Auteuil, son père qui vieillit et sa santé est quelque peu défaillante mais il continue à faire des heures supplémentaires dans toutes sortes de commandes et de missions d’enseignement, la santé de sa mère qui laisse beaucoup à désirer, l’obligeant à des cures régulières. 

Son premier livre, Les Plaisirs et les jours, est publié mais n’a pas de succès. 

En plus de son rhume des foins quasi permanent, l’asthme revient en force, pour ne plus jamais disparaître désormais. Il s’enfonce dans un marasme de frustration, de désespoir, de doute de soi et de désespoir.  

Marcel commence à fumer des cigarettes Espic antiasthmatiques et commence ses fumigations avec des Poudres Legras, ce qui évoluera lentement mais sûrement vers une dépendance au stramonium où il reste suspendu aux vapeurs de bella donna brûlée pendant des heures chaque jour. 

Malgré la misère, il devient de plus en plus convaincu que la vocation de sa vie est la littérature et continue d’écrire. Ce n’est que bien des années plus tard qu’il se rendra compte que tout ce travail, tous ces projets inachevés et abandonnés, tous ces articles sont des proto-textes qui lui montrent le chemin du long et lent voyage vers son opus magnum13

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